La crise sanitaire mondiale touche actuellement tous les corps de métiers, mais le secteur du tourisme sera sans doute celui qui risque d’être le plus impacté. Les grandes comme petites structures vont devoir faire face et redoubler d’efforts pour maintenir leur revenu. 

L’heure est actuellement à la “flexibilité”. Vous avez dû le constater les OTAs (Online Tourism Agency) ou encore les compagnies aériennes mettent en place des conditions exceptionnelles d’annulation pour toutes réservations ou achats faits actuellement ou pour les séjours ayant lieu avant ou au 31 mars.

Mais comment vos structures peuvent-elles gérer ou mettre en place cette notion de flexibilité dans la gestion de vos réservations ?

Il est vrai que les grands groupes hôteliers ou les sites tels que Booking.com, Trivago ou encore Airbnb utilisent déjà ce procédé. En effet, les conditions d’annulation sont très souples avec pour certaines des annulations possible 24h avant le séjour sans aucuns frais pour le consommateur. D’ailleurs, le groupe Airbnb propose des remboursements intégrals pour tous les séjours qui étaient prévus sur cette période et ceux jusqu’au 14 avril.

Ce système  reste néanmoins difficilement applicable à de petites structures comme les vôtres.


L’ordonnance du 25 mars 2020

Dès le lancement du confinement, de nombreux sites Internet vous ont suggérés de rentrer dans des phases de négociation avec vos touristes afin que votre trésorerie soit la moins impactée. Soit en proposant le report de leur séjour à une date post-confinement ou encore en négociant avec eux le non remboursement de leur acompte. Cela dépendait des touristes et de leur compréhension à la vue de la situation.

Actuellement, l’ordonnance du 25 mars 2020 donne un cadre légal cette vague d’annulation du au Covid-19. En effet, les voyagistes peuvent mettre en place des “à-valoir”. Ce dispositif permet aux hébergeurs de pouvoir reporter le séjour d’un touriste ayant effectué une réservation entre le 1er mars et le 15 septembre 2020 sur une durée de 18 mois. Si les touristes n’ont pas la possibilité de bénéficier de leur “à-valoir”, ils pourront alors vous demander le remboursement de la prestation, après l’écoulement des 18 mois.

Comme vous pouvez le constater, cet “ à-valoir” a un effet rétroactif. Si vous aviez déjà proposé des possibilités de remboursement à vos touristes, vous pouvez faire valoir cette ordonnance.

Mieux vaut prévenir que guérir …

N’hésitez-pas à être proactif dans ce type de situation. Prenez les devants et recontactez vos touristes par mail pour les rassurer avant tout. Mais aussi pour leur expliquer la mise en place et l’utilisation du “ à-valoir”.

Vous disposez d’un délai de trois mois pour faire une proposition à vos touristes, donc prenez les devants !